Frelon Asiatique

Le 28 octobre 2010

 

 

Castelculier et sa région
Publié le 28/10/2010 07:56 | Michel Amigues

Castelculier. 32 piqûres de frelons asiatiques

Max Micheli est passé tout près de la mort./ Photo archives
Max Micheli est passé tout près de la mort./ Photo archives
Max Micheli est passé tout près de la mort./ Photo archives

Max Micheli inspectait le toit d'un ami dans le hameau de Saint-Amans, dimanche, quand il a été attaqué par une nuée de frelons d'Asie. Il est sorti hier de l'hôpital d'Agen, très choqué.

Opposition et syndicats pointent la détérioration du climat dans les services depuis 2008, comme en atteste le « bilan social » 2009. Les arrêts maladie ont explosé.

« J'avais déjà eu des accidents graves auparavant, mais là, je me suis vraiment vu mourir » : Max Micheli, auquel on a d'ordinaire affaire en tant que patron de la chambre départementale des métiers de l'hôtellerie, sortait tout juste de l'hôpital d'Agen, hier. Il y avait été conduit de toute urgence par les pompiers et le Samu, dimanche en fin de journée, dans un état comateux, après avoir été attaqué par un essaim de frelons asiatiques. « J'étais monté sur le toit d'un ami retraité, dans le hameau de Saint-Amans, juste en face du restaurant que tenaient autrefois mes parents, explique-t-il. Je me déplaçais à quatre pattes quand j'ai vu un frelon asiatique me foncer dessus. Le temps que je réalise, un tas d'autres s'étaient déjà engouffrés par le bas de mon jogging, j'en avais sous le pull, partout, et quand je me suis retourné, je me serais cru dans un film d'horreur, je n'ai vu qu'un nuage noir qui tourbillonnait autour de moi, l'essaim m'avait littéralement fondu dessus. J'avais du mal à respirer à cause des piqûres, mais comme le toit était en escaliers, j'ai réussi à me laisser glisser sur la partie inférieure, et de là, j'ai pu regagner la terrasse. »

« Aggripés comme des ventouses »

Max Micheli estime qu'il doit d'abord sa survie à l'intervention du propriétaire de la maison, Jérémie, 73 ans, qui est parvenu à le traîner à l'intérieur après avoir dispersé avec un balai les frelons qui s'acharnaient : « Même sur la terrasse, ils s'agrippaient à lui comme des ventouses, il devait bien en avoir une cinquantaine autour de lui. J'ai l'habitude de ces bestioles, je les connais, mais je n'avais jamais vu une telle agressivité », dit le septuagénaire, encore sous le choc. Lui a eu la chance de ne pas être piqué - « J'étais bras et tête nus mais j'avais deux gros pulls ». Max Micheli garde quant à lui des souvenirs vagues de ce qui a suivi : « J'étais dans un état semi-comateux, comme paralysé », dit-il. Quelques minutes plus tard, il perdra même connaissance : « J'ai touché sa main, elle était froide comme un bloc de glace, j'ai vraiment cru qu'il était mort », dit Jérémie. « Sans le Samu et les pompiers, je ne serais plus de ce monde. Je les remercie sincèrement », conclut Max Micheli, qui devra encore subir des examens médicaux dans les prochains jours. Installé sous le toit, l'essaim de frelons en question, « gros comme un ballon de rugby », a été traité par les pompiers. « Mais hier, il y avait toujours des frelons », observe Jérémie.

 

 



28/10/2010
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